Namur

Covid19 : la problématique d’une tranche « oubliée » de la population :
les jeunes adultes (17-25 ans).

Ce 26 janvier, le conseiller communal cdH, Vincent Maillen, a souhaité mettre en lumière la problématique d’une tranche un peu « oubliée » de la population : les jeunes adultes (17-25).

Etat de fait : les personnes dites « à risques », le personnel de santé, de « première ligne », les personnes âgées, etc sont ou vont être vaccinés rapidement et font l’objet de toute l’attention qu’ils méritent.

C’est une bonne chose mais qu’en-est-il des tranches de la population ?

Qui a décidé de commencer par tel ou tel individu ou groupe d’individus ?

D’après le Professeur Yves Coppieters, c’est le gouvernement qui a décidé, qui a fait ce choix.

Le CDH ne discute bien entendu pas la décision, il la constate et acte ce choix compréhensible et auquel la majorité a adhéré : « le moins de morts possibles ».

Cependant, une tranche hyper importante de la population a été, est laissée-pour-compte…

Les jeunes adultes (17 - 25 ans).

Depuis près de 9 mois, ils ont été mis « à toutes les sauces », ils font partie du « public oublié ».

A ce stade, aucune espérance d’un bel avenir n’est exprimée, juste un espace de restrictions : suppression de la vie sociale et sportive, de la vie amoureuse et sexuelle, des projets type « Erasmus » et des études internationales, de la possibilité de se financer par le travail, vital, crucial et à ne pas minimiser.

En effet, la perte des jobs étudiants, source de revenu indispensable est catastrophique pour certains, pour certaines… avec toutes les conséquences et dérives que cela peut induire.

Nos jeunes doivent subir, à l’âge où les hormones ordonnent souvent le contraire, une réintégration à temps plein du cocon familial (plus ou peu de kot) ; ils se retrouvent dans leur chambre alors qu’ils sont à l’âge de quitter le nid, qu’ils ont besoin de vie sociale et souhaitent une autonomie grandissante.

En cas de souci, de doute, de découragement, le clan amical n’est même plus là pour accueillir, soutenir, partager et libérer l’énergie débordante... ou alors via un écran (pour ceux qui y ont accès - autre débat), sur lequel ils surfent déjà quasi toute journée… et toutes leurs nuits…

Réalité complexe, solitude réelle, anxiogène pour certains, insupportable pour la majorité et enfin, insurmontable pour les plus fragiles ! Certains jeunes n’en peuvent plus, ils crient à l’aide, ils crient leur désespoir, souvent en silence : « la détresse n’a pas de conversation ».

C’est interpellant de les entendre si peu dans cette crise, de ne leur laisser qu’aussi peu de place…

Rappelez-vous qu’une détresse trop grande peut conduire au suicide, même si le suicide n’est au fond qu’un appel au secours, entendu trop tard…

Pour info, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans.

Et les parents ?

Des infos concrètes peuvent leur être transmises par les services de la Ville, par les associations dédiées, soutenues également par les services communaux, pour les aider à repérer la souffrance éventuelle de leur progéniture.

Par ailleurs, le cdH est parfaitement conscient du contexte actuel de nombreuses familles où la posture parentale est déjà lourdement sollicitée, pour ne pas dire qu’elle a volé en éclats pour certains, dont une partie de nos indépendants.

A nouveau, les services de la Ville ont la possibilité de nouer des contacts avec des personnes qui peuvent leur expliquer la situation actuelle avec pédagogie, avec bienveillance et de façon non infantilisante ?

Le futur DOIT redevenir concret dans le présent car nous sommes tous en perte de repères.

Les familles doivent pouvoir redéfinir des projets à court et moyen termes car aujourd’hui, tout est soumis aux aléas des restrictions.

Même si chacun doit apprendre à se responsabiliser au jour le jour, nous savons que même le public « éveillé » est largement atteint, fragilisé à ce stade de la crise.

Ce n’est plus l’histoire des fragiles.

Nous souhaitons dès lors soutenir nos jeunes adultes (17 - 25 ans).

Le cdH fera tout pour encourager et soutenir le dialogue avec les institutions, les services adéquats, pour aider, pour soutenir ces jeunes et leurs parents.

Le cdH s’engage également à explorer d’autres pistes telles que :

  • Réfléchir à la possibilité de créer un numéro d’appel gratuit qui puisse leur permettre, sans tabou, de demander de l’aide.
  • Sonder les associations pour créer des espaces de paroles, encadrés, en groupe.
  • Aider et soutenir les parents pour répondre à leurs questions.
  • Soulever le débat des priorités de vaccinations.
  • ….
  • Bref, tout faire pour leur permettre de (re)vivre normalement au plus vite…