Un plan de relance ambitieux
Le cdH se réjouit de l’élaboration de ce plan d’action de la politique intégrée de la Ville de Namur.
Le groupe tient à remercier vivement le Collège et les services pour le véritable tour de force réalisé afin de boucler ce plan en plein été dans des délais extrêmement courts.
Pour la première fois, Namur va bénéficier de montants conséquents du Gouvernement wallon pour son action en tant que grande ville. C’est une reconnaissance de son statut et du rôle que notre ville joue désormais dans le développement de la Wallonie.
Si l’on additionne les montants wallons de la Politique intégrée de la Ville et des Sites à réaménager, à la part communale, ce sont près de 41 millions d’euros qui vont être investis, dans un délai très court, d’ici à 2024, dans un plan d’action ambitieux, cohérent et équilibré. Il s’agit d’une véritable stratégie de relance, comme le veut la Wallonie, après ces mois de confinement, de pandémie et malheureusement tout récemment d’inondations. Ce redéploiement allie les grands projets censés renforcer l’attractivité de la capitale, donc la création d’activités et d’emplois, comme les investissements à la citadelle (théâtre de verdure, stade des jeux), et les réponses à des préoccupations quotidiennes des Namurois et Namuroises, notamment des plus vulnérables, grâce à la création de logements ou la réfection de routes.
Ce plan donnera un coup d’accélérateur à des dossiers qui tiennent à cœur aux Namurois et Namuroises, qui auraient sans doute été relégués sans lui à la fin de la législature voire à la suivante ou bien plus tard encore.
Prolongation de la zone partagée jusque août 2022
Continuons à changer de rythme
La zone de rencontre est née dans le cadre inédit et d’urgence de la pandémie, en mai 2020. Par sa limitation des vitesses à 20 km/h et la place qu’elle offre aux piéton·ne·s et aux cyclistes, elle a donné un nouveau tempo au centre-ville : celui de l’apaisement. Fort de cette expérience d’un nouveau centre-ville, le Collège de la Ville de Namur souhaite prolonger la mesure jusqu’en août 2022.
Historique
Depuis mai 2020, plusieurs mesures de mobilité ont été prises à Namur afin de faciliter l’application des règles de sécurité sanitaire imposées par la pandémie. Certaines mesures s’assortissaient de règlements de police, pris dans l’urgence et de façon temporaire. C’est le cas de la nouvelle zone partagée du centre-ville et l’instauration de rues cyclables qui étaient annoncées comme devant se terminer en août 2021. Aujourd’hui, le port du masque n’est plus obligatoire dans le centre-ville. Et la vaccination apporte un certain apaisement aux esprits.
Cependant, la réflexion sur l’avenir du centre-ville et sur l’extension du piétonnier était un projet bien antérieur à la pandémie. Celle-ci, par son caractère inédit et urgent, a bousculé les habitudes et les agendas. Et la zone partagée a vu le jour.
Pour le Collège de la Ville, il s’agit d’une expérience positive pour le centre-ville. Certes, le changement des habitudes ne se fait pas sans heurt. L’effacement des passages pour piétons, modalité obligatoire prévue par le code de la route dans les zones de rencontres, continue de perturber certains esprits. S’il est logique de les effacer afin de conforter les piéton·ne·s dans le droit de circuler sur toute la largeur de la voirie, et donc de traverser là où bon leur semble, les réflexes et habitudes demeurent. D’autres comportements sont aussi observés et témoignent qu’un grand nombre de piéton·ne·s s’est affranchi et prend sa place sur la voirie. Des prises de vitesses des véhicules confirment le ralentissement des voitures dans la zone. L’expérience, les constats, les évaluations ont permis d’améliorer la zone : créer des effets de porte, ajouter des coussins berlinois ou déplacer des pots de fleurs. Une campagne de communication a été organisée, un flyer à destination des écoles édité. L’évaluation de la zone de rencontre, par un comité technique et par un comité d’usager·ère·s est toujours en cours.
Conclusion : pour la Ville de Namur, l’expérience de ce centre-ville apaisé est positive. Par ailleurs, la rentrée scolaire de septembre 2021 s’annonce avec une reprise presque complète des activités. Il faut aussi considérer les efforts importants de mise en œuvre de la zone, tant sur le plan financier que pour les services. Aussi, le Collège a marqué sa volonté de prolongation des mesures mises en place, la zone partagée et les rues cyclables, jusqu’au 31 août 2022.
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Conseil Communal du 30 Juin 2021
Le cdH s’oppose à la suppression des guichets bancaires
Le cdH est très heureux d’avoir déposé une Motion contre la suppression des guichets bancaires, soutenue par l’ensemble du Conseil communal et votée donc à l’unanimité, en ce Conseil communal « bis » du 30 juin 2021. Il remercie particulièrement le Conseil consultatif communal des aîné.e.s de Namur pour sa précieuse relecture.
PROJET DE MOTION
Considérant que :
- le secteur bancaire faisant face à une transformation très rapide de son métier a choisi comme mode d’adaptation la stratégie du cost-cutting avec pour conséquences l’augmentation des frais pour les particuliers et particulières, la compression de l’emploi et la réduction des services aux utilisateurs ;
- qu'entre 2008 et 2019, le nombre d’agences bancaires en Belgique est passé de 8.259 à 4.684 et que, depuis 2015, près de 1.300 distributeurs automatiques de billets ont disparu du paysage belge ;
- les banques ont l’intention de poursuivre la diminution drastique du réseau, qui passerait de 5.800 terminaux en 2.500 lieux à 2.400 terminaux en 750 lieux, et que Namur a subi une diminution de 40% de ses agences au cours des 10 dernières années;
- la répartition de ces agences ou points de contact est très inégale sur le territoire de la commune, et que les moyens de transport en commun existants n'en facilitent pas l'accès et que l’impact de ces fermetures pour les citoyennes et citoyens est d’autant plus grand dans les quartiers et anciens villages mal desservis par les transports publics ;
- les projets Batopin et Jofico développés par de grandes banques belges ne permettraient plus d’effectuer certaines opérations tels les virements, la consultation des soldes, l’impression d’extraits, etc. ;
- les banques devraient remplir une mission d’intérêt général, être au service de la population, et que ceci est particulièrement vrai pour Bpost ;
- la pression est exercée, ces dernières années, par les banques pour inciter leurs clients et clientes à limiter leur venue dans les agences ou leur utilisation des distributeurs automatiques, notamment à travers le développement des applications pour PC ou Smartphone alors que 10 % de la population belge ne disposent pas de connexion internet et que selon une étude de la Fondation Roi Baudouin parue en août 2020, 40 % de la population belge ont de faibles connaissances numériques, un chiffre qui monte à 75 % chez les personnes à faibles revenus, avec un niveau de diplôme peu élevé et chez les personnes plus âgées ;
- les interventions de l’État belge pour sauver les banques, suite à la crise de 2008, ont été massives ;
- l’enquête, menée actuellement par le Conseil consultatif communal des aînés et des aînées (CCCA) de Namur, sur les attentes et les besoins en matière de services bancaires - dont les résultats finalisés sont attendus à la mi-juillet - a déjà mobilisé quelque 350 personnes exprimant unanimement leurs préoccupations ;
- la question du 13 octobre 2020 sur la disparition des distributeurs automatiques dans le faubourg de Salzinnes par Coraline Absil ;
- la question écrite d’Eliane Tillieux du 21 janvier 2021 relative à « la disparition d’agences bancaires et à l’accessibilité des distributeurs de billets sur le territoire de la Ville ;